Principes généraux

Plaire davantage aux français et moins aux étrangers

Le constat

Les Français ont le sentiment que leurs hommes politiques et leurs diplomates s'intéressent davantage à séduire les étrangers qu'à vraiment défendre leurs intérêts. On ne compte plus tous les accords et déclarations de nos politiques visant à obtenir le prix international du meilleur dirigeant, le plus gentil, le plus accommodant, le champion toutes catégories dans la lutte contre le réchauffement climatique et pour le multilatéralisme etc. Mais cette réputation flatteuse et ce rôle de "leader mondial des bonnes intentions" est souvent acquise en bradant nos intérêts, pour "donner l'exemple". Ainsi, on a appris, il y a quelques années, que lorsque des Français allaient travailler en Suisse et se retrouvaient au chômage, c'était le système d'assurance français qui devait régler la note par suite d'un accord déséquilibré avec la Suisse. Ben voyons, en France, on est grand seigneur, l'argent n'est pas un problème et les Suisses sont des petits boutiquiers...
Plus récemment, le maire du Touquet a protesté contre un accord qui fait supporter l'essentiel de la charge des demandeurs d'asile vers l'Angleterre à la France et à la région du Pas de Calais, alors que depuis le Brexit il n'y a plus aucune raison d'être accommodant sur ce point.

Michel DEBRE avait coutume de dire que quand les étrangers félicitaient la France, c'est sans doute qu'il avait raté quelque chose. C'était certainement exagéré, mais voulait signifier que la diplomatie est d'abord un rapport de force entre nations, même si la courtoisie reste toujours de rigueur.

Les propositions

1 ) Extinction du "domaine réservé"

Là aussi, les mêmes causes produisant les mêmes effets, c'est l'extrème concentration et opacité de la politique étrangère entre les mains de l'Elysée qui est en grande partie responsable de cette dérive, c'est pourquoi cette volonté implique d'associer davantage la représentation nationale à l'élaboration, la mise en oeuvre et l'évaluation de la politique étrangère et européenne de la France, ce qui signifie la suppression du "domaine réservé", et quasiment secret, du Président de la république, d'ailleurs inexistant dans la Constitution. Car c'est uniquement par une discussion, un débat public, y compris sur des questions sensibles, suivi d'une décision collective que les intérêts de la France seront mieux défendus et non par les choix d'un homme seul et de ses conseillers. Il appartient ensuite au Ministre des Affaires Etrangères d'appliquer les orientations du Parlement.